Alexandre Martin
Alexandre Martin est un avocat toulousain spécialiste en droit pénal. Le grand public l’a découvert ces dernières années avec la médiatique affaire concernant un de ses clients, Cédric Jubillar, un plaquiste du Tarn accusé d’avoir tué son épouse.
Né en 1966, Alexandre Martin effectue ses études à l’université des sciences sociales de Toulouse 1 Capitole de 1984 à 1990. Il obtient son CAPA en 1991, année où il prête serment au barreau de Toulouse. Avocat pénaliste, il passe l’intégralité de sa carrière dans la région toulousaine. C’est toujours dans la ville rose qu’il est co-gérant du cabinet Martin-Franck, en compagnie de son associée, Me Emmanuelle Franck. Le cabinet se situe au 34 rue de Bayard et le travail des deux avocats est régulièrement salué, comme en témoignent certains articles faisant référence à leur influence et leur importance dans la région toulousaine.
Depuis 2012, Alexandre Martin est aussi membre du conseil de l’Ordre au barreau de Toulouse. Peu prolixe sur sa vie personnelle, le pénaliste ne possède pas de site web dédié à ses activités – le cabinet Martin-Franck n’est pas non plus doté d’un site Web – et indique le strict minimum sur sa page Linkedin, à savoir sa formation, son métier et ses compétences. Doté d’une forte personnalité, reconnu par ses pairs comme un avocat efficace et fiable, Alexandre Martin voit son nom de plus en plus cité ces dernières années, notamment en raison de la défense d’un de ses clients, Cédric Jubillar.
Clients célèbres :
Les avocats sont souvent connus grâce à l’écho médiatique autour des dossiers qu’ils suivent ou des clients qu’ils défendent. L’affaire Jubillar appartient à cette catégorie des affaires « sensationnelles ». Il s’agit en effet d’un dossier très médiatique et complexe qui suscite beaucoup de passion, le grand public étant curieux de ce genre de faits-divers, où la vérité ne parvient pas à faire jour. Pour rappel, Delphine Jubillar est une infirmière âgée de 33 ans lorsqu’elle disparait en décembre 2020, entre 23 h et 4h. C’est son mari, Cédric Jubillar, qui prévient de la disparition. Le couple réside à Cagnac-les-Mines, dans le Tarn, et a deux enfants âgés de 6 ans et 18 mois lorsque survient la disparition. Selon son mari, Delphine serait partie du domicile dans la nuit avec un sac à main et un téléphone.
Les deux trentenaires évoluent dans un contexte tendu de séparation – et de nouveaux conjoints – mais aucun fait de violence n’est cité par les proches du couple. Cédric Jubillar participe d’abord aux recherches mais quelques mois plus tard, il est suspecté, interrogé, arrêté puis écroué. Le suspect est défendu par le Tarnais Jean-Baptiste Alary, qui appelle rapidement à ses côtés le binôme de pénalistes toulousains, Alexandre Martin et Emmanuelle Franck.
Mis en difficulté, Cédric Jubillar nie formellement toutes les accusations qui pèsent sur lui. D’ailleurs, à ce jour (septembre 2023), aucune piste n’est assez concrète pour avérer la culpabilité du prévenu, dont les demandes de remise en liberté sont systématiquement rejetées par la justice. En l’absence de corps et d’indices probants, Alexandre Martin et les autres avocats chargés de la défense de Cédric Jubillar plaident la relaxe.
Dernier coup de gueule en date d’Alexandre Martin, l’épisode de la reconstitution de la disparition de Delphine Jubillar, prévue le 13 décembre 2023 par la justice. Lors de cette tentative de découverte de la vérité, les magistrats souhaitent que personne n’ait de téléphone portable. Outré par cette injonction, l’avocat toulousain rétorque qu’il viendra bien avec son appareil. Il estime en effet se sentir visé et blessé par le juge dont il croit qu’il ne lui fait pas confiance. « Il insinue que je serais capable de faire ça au mépris des règles juridiques et des règles déontologiques ? C’est une insulte ! » En attente d’un éventuel jugement de Cédric Jubillar, Alexandre Martin reste sur la même ligne de conduite et multiplie les interventions médiatiques pour défendre son client.
Par ailleurs, Alexandre Martin est apparu fin novembre 2022 dans une autre affaire médiatique du Sud-Ouest, quoique moins complexe que la précédente. En effet, Me Sophie Grolleau, une avocate agenaise, s’est dessaisie de la défense de Romain Chevrel, un homme de 31 ans qui a reconnu avoir séquestré, violé et tué Vanesa, une adolescente de 14 ans. Les faits se sont déroulés à Tonneins, une petite ville située à une heure d’Agen. Déjà condamné pour des faits de violences sexuelles lorsqu’il était âgé de 15 ans, Romain Chevrel s’est montré « écrasé par la lourdeur des faits », selon Alexandre Martin. Intérimaire dans le bâtiment, vivant de foyers en foyers, le parcours chaotique de l’assassin, père de deux jeunes enfants, est mis en avant par Alexandre Martin. L’avocat aura la tâche d’atténuer la lourdeur du verdict.
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