Christiane Féral-Schuhl
Née le 21 mai 1957, Christiane Féral-Schuhl, est une avocate spécialiste des nouvelles technologies et plus particulièrement du droit de l’informatique, de la propriété intellectuelle, des medias et des télécommunications. Elue bâtonnier du barreau de Paris, elle exerca cette fonction du 1er janvier 2012 au 31 décembre 2013. Elle est donc la deuxième femme après Dominique De La Garanderie à honorer cette fonction, depuis 800 ans !
Etudiante à l’Université de Paris II, elle intègre le barreau de Paris en 1981 en devenant d’abord la collaboratrice des cabinets Giroux Buhagiar puis Huglo-Lepage. En 1988, elle fonde avec Bruno Grégoire Sainte Marie son cabinet d’avocats Féral-Schuhl / Sainte-Marie.
En parallèle, elle occupe plusieurs postes clés. Elle devient successivement membre de la Commission des relations extérieures de l’ordre des avocats de Paris de 1982 à 1985, membre du Conseil d’administration de la CARPA de 1987 à 1991 ou administrateur d’EDIAVOCAT de 1993 à 1997, membre du Conseil de l’Ordre des avocats de 1994 à 1996, puis coordinatrice de la Commission des marchés émergents et nouvelles technologies de 1997 à 1999. Elle préside également l’Association pour le développement de l’informatique juridique et assure l’enseignement en droit du commerce électronique et des contrats à l’Université Paris I, dans le cadre d’un Master II de Droit de l’Internet Public de 2007 à 2009.
Affaires emblématiques & clients célèbres de Christiane Féral-Schuhl
En juillet 2012, Christiane Féral-Schuhl a l’initiative d’une opération « coup de poing » bien spécifique dont l’objectif est de lutter contre les braconniers du droit, faux avocats qui se multiplient sur internet pour se livrer à un exercice illégal de la profession. Le Bâtonnier souhaite ainsi se débarrasser de tous les sites délictueux.
En juillet 2013, elle suspend temporairement et de façon totalement inattendue, la participation du barreau de Paris au Conseil national des barreaux, dans le but de trouver un accord sur la réforme de la gouvernance des avocats.
Peu avant la fin de son mandat en tant que bâtonnier de Paris, elle plaide, le 31 décembre 2013, pour faire reconnaître le droit d’un défenseur à consulter le dossier d’un gardé à vue, et invoque, pour ce faire, la transposition d’une directive européenne. Alors que la vingt-troisième chambre correctionnelle de Paris a statué favorablement à cette demande, le parquet de Paris va interjeter appel de cette décision.
Anecdotes
Christiane Féral-Schuhl multiplie les initiatives pour faire évoluer la profession et en renforcer l’image. Elle crée la commission égalité hommes/femmes, la commission culture, le fonds de dotations pro bono, instaure une campagne Avocats dans la cité, le bus de la solidarité…pour ne citer que ces exemples.
Distinctions
Christiane Féral-Schuhl a été nommée Chevalier de l’ordre national de la Légion d’honneur et Officier de l’ordre national du Mérite.
En 2012, le bâtonnier Féral-Schuhl apparait dans la catégorie des « World Leading Women in Business Law » et « Best of the Best » en « Information Technology », car elle est l’une des seules femmes en France reconnue dans cette catégorie.
En 2013, elle reçoit à Paris le Prix Médiation AME 2013 de l’Association des médiateurs européens et à Londres, l’International Jurist Award 2013, de l’International Council of Jurists.
Elle est également référencée depuis plus de dix ans dans la catégorie « leader » ou « incontournable » par les guides juridiques professionnels.
Dossiers associés
- Haut Conseil à l’Egalite entre femmes et hommes – personnalité qualifiée.
- Centre de médiation et d’arbitrage de Paris (CMAP) – médiatrice.
- Chambre de commerce internationale – Arbitre.
- Organisation mondiale de la propriété intellectuelle – cyber-arbitre.
- Institut français d’experts juridiques internationaux – Expert juridique international.
- Association du droit de l’informatique juridique (ADIJ) – Présidente honoraire du conseil d’administration.
En tant que bâtonnier de Paris, Christiane Féral-Schuhl a eu la lourde tâche de gérer le plus grand barreau de France, ses 25 000 avocats et ses dizaines de milliards d’euros de chiffre d’affaires. L’avocate a tenu tout au long de son mandat à moderniser le barreau et promouvoir la profession d’avocat, dont l’image est plutôt en berne ces derniers temps, notamment en luttant contre la « déshumanisation » de la justice. Elle vient récemment de passer le flambeau à son ancien concurrent au bâtonnat, Pierre-Olivier Sur.